Dans le quotidien de la police aux frontières de Modane

Deuxième point de passage avec l’Italie, la ville savoyarde de Modane voit passer chaque jour les migrants qui tentent de rejoindre illégalement la France ou les pays nordiques. Au sein de la police aux frontières, une équipe d’une centaine d’hommes et de femmes tente de limiter ces traversées. Mag2 Savoies a passé une demi journées avec eux. Reportage. Par Charlotte Vincent

Il est 14 heures dans la petite ville de Modane. Au pied des montagnes, la gare ferroviaire et routière jouxte un bâtiment avec un petit écriteau “Police”. Pas question d’aller déposer une plainte ici, ce sont les locaux de la police aux frontières de Modane, alias la “Paf”. Cette division de la police nationale est en charge de la lutte contre l’immigration irrégulière et les filières de passeurs. “On est aussi en charge de la lutte contre les nouvelles formes d’esclavage et la fraude documentaire. Ce dernier point est d’ailleurs une spécialité de la PAF savoyarde puisque nous comptons des experts en authentification de pièces d’identité”, détaille le commissaire Laurent Astruc, directeur départemental de la police aux frontières de la Savoie.

Stratégies d’horaires

Au quotidien, les hommes de la PAF sillonnent donc les frontières environnantes à la recherche de voyageurs en situation irrégulière, de détenteurs de faux papiers, de personnes recherchées ou fichées... qui chercheraient à passer la frontière entre l’Italie et la France. “On contrôle ceux qui rentrent en France mais aussi ceux qui en sortent”, précise le commissaire Astruc. Il faut dire que Modane est un point d’accès privilégié entre l’Italie et la France. Il y a plusieurs point de passage : la route avec le tunnel du Fréjus et le Mont Cenis, ainsi que le train avec une ligne Milan Paris qui s’arrête à Modane plusieurs fois par jour.

Pour bien comprendre leurs missions, les hommes de la PAF acceptent la présence de Mag2 Savoies à leurs côtés pendant une demi journée. Et ils commencent par se rendre au tunnel du Fréjus pour contrôler un bus de la compagnie Starshiper en provenance de Turin et à