Seream, éternel créateur

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Seream, éternel créateur

Seream habite à Thonon-les-Bains. Poète depuis son plus jeune âge, il prépare le dernier numéro de la Tribune du Jelly Rodger, un journal de propagande poétique créé il y a quatre ans. Par Elsa Tabellion

Quand on l’a contacté pour lui annoncer qu’on souhaitait réaliser son portrait, Seream, de son vrai nom Sébastien Gaillard, est apparu « surpris », « un peu gêné » mais « content ».  Car les médias, il les sollicite peu, alors quand ce sont eux qui viennent à lui, il a une certaine satisfaction.

À 48 ans, celui qui a publié plus d’une dizaine de recueils s’intéresse à la poésie depuis qu’il sait écrire. Et même si pour lui, la fonction de poète reste « un titre honorifique », il l’accepte bien volontiers. Son pseudonyme, il l’a choisit depuis plus de vingt ans. C’est l’anagramme de “marées”, “armées” et “amères” qu’il résume en une phrase : “Ce sont des armées de marées amères.”

L’aventure gagnante d’un journal de propagande poétique 

En 2013, il lance la Tribune du Jelly Rodger, un journal de propagande poétique qui sort deux fois par an. “Je n’avais pas envie d’écrire un énième recueil, ça ne me suffisait plus. Je voulais changer de forme”, explique-t-il. Accompagné d’Éloïse Rey, en charge de la partie illustration, Seream s’embarque dans ce nouveau défi. La Tribune du Jelly Rodger, c’est 24 pages d’humour noir de toutes les couleurs, de jeux de mots, de calembours, de néologismes en cascade, ... “et c’est surtout pour tous les âges”, ajoute le Haut-Savoyard. La dernière édition est sortie au printemps et Seream n’aurait jamais imaginé avoir autant de lecteurs. “Les derniers numéros ont été vendus à plus de 750 exemplaires. Il y a eu une réelle augmentation par rapport au premier.” Ses lecteurs étaient principalement locaux mais à partir du troisième numéro, il a fallu en envoyer partout dans le monde : Venise, Prague, Berlin, Lisbonne, Bruxelles, Londres, Bogota ou New York.  Cette notoriété, il la doit principalement à son passage dans une émission sur France Culture. “C’est depuis ce jour-là que les abonnements ont fusé”, raconte-t-il. Et depuis quelque temps, les gens achètent les autres numéros pour avoir la collection complète de 1 à 10. Car l’aventure de la Tribune du Jelly Rodger s’arrête à l’automne et le numéro 10 sera le dernier. “Dès le départ, on avait prévu d’en faire seulement dix. C’est mieux d’arrêter avant de ne plus arriver à se renouveler ou de ne plus prendre de plaisir. Au moins, tout le monde est d’accord, il n’y a pas de déchirure.”

Au total, plus d’une quarantaine d’auteurs et illustrateurs ont participé aux différents numéros. “Ça nous a pris cinq ans de nos vies, c’est un travail à temps plein avec la création, l’administration, la promotion, les déplacements, ... Si ce qu’on a fait peut donner l’envie à d’autres personnes de se lancer, pourquoi pas. Après, il n’y a pas de recette miracle, si ce n’est d’y mettre beaucoup de coeur.” (...)

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